Le SCoT est un document administratif, élaboré par les élus d'un territoire (VGA + 2 communes pour ce qui nous concerne) pour formaliser les projets urbain:
-
Qualité urbaine, architecturale et paysagère des entrées de
ville ;
- Règlement des zones urbaines;
-
Réduction des émissions de gaz à effet de serre, maîtrise
de l'énergie et production énergétique à
partir de sources renouvelables, préservation de la qualité de
l'air, de l'eau, du sol et du sous-sol, des
ressources naturelles, de la biodiversité, des écosystèmes, des
espaces verts, préservation et remise
en bon état des continuités écologiques, et prévention des
risques naturels prévisibles, des risques
technologiques, des pollutions et des nuisances de toute nature.
Un
cadre d'ensemble donc, opposable à toutes les administrations du
territoire concerné (et notamment leur PLU), et qui réglemente toute
l'évolution urbaine.
Le
projet de SCot de notre territoire a été rendu public lundi 28
octobre. Que ressort-il de cette présentation?
La
volonté d'anticiper l'évolution des populations et de contenir
l'urbanisation des terres agricoles est une bonne chose. Rentabiliser
au mieux les terrains déjà dévolus aux constructions est une
approche responsable qui permet de garantir aux générations futures
des possibilités de croissance harmonieuse. Allant de pair avec la
protection des ressources naturelles , cette préoccupation ne peut
qu'être louée.
Globalement,
le projet de SCoT de VGA respecte les grands équilibres naturels,
leurs couloirs de liaison et répartit sur l'ensemble l'évolution
démographique attendue. C'est là une avancée considérable que la
loi Voynet a permis en responsabilisant les gestionnaires locaux.
A
y regarder de plus près pourtant, il me semble que ce document tel
qu'il est présenté révèle un double handicap:
- Pour ce qui concerne la prospective commerciale des grandes surfaces: Alors que la progression de l'espace dévolu à l'habitat est évaluée à +0,58%, le SCoT prévoit un renforcement de 35% de l'espace réservé aux ensembles commerciaux de grande taille, sans étude économique préalable et toujours au détriment des cœurs de ville et petits quartiers commerciaux de périphérie.
- Pour ce qui concerne le tourisme, aucune volonté politique ne vient orienter le débat ni impulser de réglementation prospective pour les porteurs de projet. Quand comprendra-t-on que l'ambition touristique d'un territoire ne doit pas se résumer à des incantations mais doit faire l'objet d'une véritable planification à long terme? Les porteurs de projet se réfèrent en permanence et en temps réel aux réglementations en vigueur afin de rentabiliser au mieux leurs investissements, et ne peuvent attendre la révision d'un PLU.
Ce
schéma est donc une avancée, mais un peu incomplète.