dimanche 16 février 2014

Le nouveau pacte citoyen marmandais

Nous n'avons cessé de l'affirmer durant cette campagne, la citoyenneté marmandaise est au point mort. De part sa structure qui ne confie aucune responsabilité aux conseils de quartiers, mais surtout en raison d'une volonté affichée de museler toute parole qui pourrait s'élever de la population.

La structure telle qu'elle existe est inutile. Confier une mission de réflexion à quelques personnes cooptées, sans aucune légitimité ni responsabilité contractuelle, c'est courir le risque d'une désaffection par sentiment d'inutilité. Et c'est exactement ce qui arrive aujourd'hui. Nous avons croisé dans nos rencontres apéritives ou lors de nos visites à domicile de nombreux Marmandais qui auraient aimé un travail plus structuré, plus valorisant, en prise directe avec la réalité de la gestion de notre commune. Or chacun peut constater que ces réunions ne sont plus suivies que par deux ou trois membres, qui eux-mêmes se rendent bien compte avec un sentiment de désolation de l'inutilité de leur démarche.

Et si par bonheur quelque idée était suggérée à la municipalité, la rigueur budgétaire ou un avis contraire autoritaire aura bien souvent raison des initiatives populaires.

Qu'allons-nous proposer aux Marmandais ?

Ce constat établi, nous avons étudié ce qui se pratique ailleurs. La richesse des expériences de démocratie participative ou de projets partagés est telle, que nous avons été contraints de freiner nos ardeurs d'innovations pour construire un Nouveau Pacte Citoyen qui s'ancre progressivement dans les moeurs et la réalité marmandaise.

Une responsabilisation décentralisée

En premier lieu, il nous faudra doter les conseils de quartiers de statuts répondant à la loi du 1er juillet 1901, afin d'ancrer leur travail dans le temps et la légalité. Chaque conseil devra être composé de membres élus au suffrage universel sur la base des listes électorales augmentée des habitants non inscrits. Les communes qui ont choisi ce type d'organisation affichent un taux de participation électorale de près de 25% à ces scrutins décentralisés, ce qui montre l'implication de la population.

Des projets partagés par tous

A terme régulier (qu'il faudra définir avec les membres de ces conseils de quartiers), des assises de la citoyenneté marmandaise seront organisées dans le but d'établir une cohérence générale et une ligne directrice à la multitude de projets soumis au conseil municipal.

Des propositions contractualisées

Les propositions issues des assises de la citoyenneté se verront pérennisées par un contrat signé entre le comité de quartier et la municipalité. Charge à la municipalité d'en garantir la concrétisation, et au conseil de quartier d'en assurer le suivi et l'adéquation aux besoins. Cette contractualisation du travail de terrain permettra de renforcer la responsabilité des conseils locaux et d'ancrer dans la réalité la démocratie participative marmandaise.

Le respect des décisions

Sauf élément d'intérêt municipal supérieur, aucune proposition du conseil ne sera écartée sur des a priori, et aucun projet ne sera imposé par le conseil municipal.

Un financement dans la continuité

Il n'y aura aucun financement supplémentaire avant que nous n'ayons établi un diagnostic budgétaire de la commune. Dès le mois d'avril 2014, nous demanderons aux services financier et techniques la ventilation par quartier des interventions de l'année 2013. Cette répartition nous servira de première référence à la répartition des sommes qui seront affectées aux projets des quartiers. Ces budgets, habituellement décidés en conseil municipal seront dès lors discutés par les conseils locaux. Dans certaines communes, 70% du budget total d'investissement est décidé de cette manière. Nous avons un gros retard à rattraper.

Un but : l'implication des citoyens

Il est évident à chacun que la citoyenneté telle qu'elle est organisée dans notre ville est un échec. Nous voulons réveiller le sens municipal de chaque Marmandais et lui redonner la parole dans l'échelon des décisions qui façonnent notre ville.

La commune n'appartient à personne en particulier. Elle est le fruit d'un effort collectif qu'il nous faut sanctuariser.







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